A Buenos Aires, les Argentins se réveillent sous le choc

Stupeur et confusion à Buenos Aires. Treize ans après, l'Argentine se retrouve de nouveau en défaut de paiement. Le gouvernement péroniste de Cristina Kirchner n'est pas parvenu à un accord, mercredi 30 juillet à New York, avec les fonds vautours NML et Aurelius, qui lui réclament le remboursement de 1,3 milliard de dollars de titres qu'ils détiennent.



En décembre 2001, Buenos Aires avait déjà fait défaut sur sa dette, plongeant le pays dans la plus grave crise financière de son histoire. Cette fois-ci, l'agence de notation Standard and Poor's a déclaré l'Argentine en défaut « sélectif », portant sur une partie seulement de la dette. Mais les conséquences ne seront pas négligeables.



Lire notre décryptage : La probable faillite de l'Argentine expliquée en quatre questions



Le ministre argentin de l'économie, Axel Kicillof, qui n'avait pas jusqu'à présent participé aux difficiles négociations, est arrivé en catastrophe, mardi 29 juillet, à New York. Il n'a donné aucune précision et n'a pas prononcé le mot « défaut ». « Nous allons chercher une solution juste, équilibrée et légale pour 100 % de nos créanciers », a-t-il répété mercredi 30 juillet, mais « à des conditions raisonnables, sans tentative d'extorsion ».



Ancien président de la banque centrale, Aldo Pignanelli s'est montré convaincu que « s'ouvr[ait] désormais la possibilité d'un accord entre institutions privées », avec un compromis qui pourrait être annoncé prochainement. L'économiste Guillermo Nielsen a évoqué de son côté « une situation préoccupante et complexe » et a estimé que « les banques privées se sont mises dans une situation politique incommode ».



lemonde.fr




Commentaires